la pêche à la pas lourde

Le soleil se lève. Ou plutôt, la luminosité augmente, le temps étant splendidement conforme aux attentes des touristes de la côte atlantique. Des nuages de Qualité donc. Occasionnellement, cerise sur le gateau, un petit peu de crachin, histoire de sortir le ciré jaune. Un vrai temps de carte postale!

Et donc, un temps parfait pour aller à la pêche à pieds.

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aux pieds du pêcheur à pieds des palourdes pas lourdes

Direction: le passage du Gois, reliant l’île de Noirmoutier au continent. Lieu de rencontre des eaux de l’océan atlantique et de celles de l’océan Atlantique (ben oui, c’est une île), le passage du Gois était à l’origine un ban de sédiments naturels, par la suite aménagé en route, mettant de fait au chômage le transport par barque. Une 304 dans une barque, c’était quand même pas pratique. Et de ce fait, permettant le développement du tourisme et la multiplication par 8 du nombre d’habitants lors de la période estivale.

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des embouteillages certes, mais avec la bonne odeur des algues! c’est ça le retour à la nature!

Et comme on n’a pas fait 500 bornes pour rester enfermés les jours de pluie, cela fait autant de personnes à venir transformer en nouveau Verdun les alentours étals du passage du Gois. C’est les vendeurs de bottes et de cirés jaunes qui sont contents!

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Et donc la pêche à pieds:

  • étape 1: repérer 2 petits trous côte à côte dans le sable. Facile…
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des trous, des petits trous, encore des petits trous

Celà dit, ce n’est pas une légende, il y a vraiment un truc. Il suffit de voir les petits vieux: il repairent le « truc », creusent 2 cm et sortent une palourde géante, pendant que le pelé moyen sorti de son avion tractopélise 10m² pour sortir une nano-palourde.

 

  • étape 2: le tractopélisage. Avec un grattoir, une bêche, ou un tractopelle, creuser sous lesdits trous pour attraper l’animal.

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  • étape 3: rincer le bestiau

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  • étape 4: faire la danse de la victoire et remercier Chac (le Dieu Maya de la pluie)
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marche aussi avec Tlaloc, pour les Aztèques. Ou Saint Chouchen, pour les Bretons.

  • étape 5: recommencer
  • étape 6: voir qu’après 4h de pêche acharnée, la marée monte, et que les prises atteignent le nombre colossale de 2.
  • étape 7: relâcher les 2 coques, elles ont lutté vaillamment et méritent leur liberté
  • étape 8: courir vers la twingo, la marée monte
  • étape 9: sortir son pied des sables mouvants. La marée monte de plus en plus, tel le cheval au galop rugissant des tréfonds de l’océan, poséidon soufflant sa fureur sur ces présomptueux pêcheurs de bac à sable
  • étape 10: rien à fiche du sable sous les pieds, on embarque dans la twingo, l’eau touche les pneus!
  • étape 11: « il vont pas bouger ces ploucs à faire des photos pour instagram, je suis en train de noyer le moteur moi! »
  • étape 12: sauvé!
  • étape 13: revenir le lendemain, on va bien finir par trouver le truc!
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Il devrait y avoir un application pour faire des paris sur les voitures qui vont rester coincées. Une trentaine par an tout de même! Il y a toute une foule à chaque marée, qui attend le spectacle et commente l’action en cours!

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