Jour 4
Météo: Nuageux, temperature 15-20°
Distance: 12km
Durée: 5h
Ce matin, nous nous levons au chant du coq (ou plutôt de la montre). L’estomac sonne creux, et il est temps de sortir préparer le petit déjeuner. Sauf qu’à l’extérieur de la moustiquaire, d’autres attendent également leurs lunch. Par dizaines massées sur la tente, les sandflies sont prêtes. Bon, ben quand faut y aller… Couverts de la tête aux pieds, nous préparons le petit dej en essayant de se faire bouffer le moins possible. Le campement est rapidement plié, et nous nous remettons en marche.
Le lit de la rivière a pas mal bougé, mais à force de tourner en rond en intersectant le sentier théorique pour retrouver des panneaux, nous finissons par nous apercevoir que nous avons dormis à 200 mètres du panneau suivant. Evidemment, nous trempons un peu les pieds, histoire de se réveiller. Objectif de la journée: atteindre Big Bay et sa hut. Théoriquement, c’est une petite étape. Mais nous commençons à nous méfier. Cependant, le chemin semble facile à suivre, et plutôt praticable. Nous remontons un lit de rivière à sec, puis suivons des sentiers dégagés et assez larges en forêt.
Nous croisons un charmant lieu de bivouac, et prenons notre temps. Le sentier semble se poursuivre comme ça jusqu’à Big Bay, la progression sera facile. Nous en profitons pour observer la faune et la flore, les petites bêtes, tout ça tout ça.
Le sentier est un ancien chemin à bétails, et nous en rencontrons les traces.
En approchons de Big Bay, le terrain change de couleur, pour virer au rouge. Il y a manifestement du fer dans le coin…
Le temps est couvert, et l’atmosphère est lourde. Nous faisons une bonne pause pour manger un peu, car nous voulons faire le lunch à la hut, et il reste encore pas mal de temps.
Dans le fond, un grondement sourd commence à se faire entendre. Nous approchons. La végétation change. Et enfin, du sable. Et l’océan. C’est beau. Nous avons rejoint Big Bay en longeant la rivière Pyke.
Nous restons un moment comme ça, avant de se décider à traverser la rivière, qui apparemment a une fâcheuse tendance à monter à marée haute. Et nous n’avons pas envie de nous tremper autant. Et puis il fait faim. Nous suivons le sentier donné par la carte, et un peu plus loin, à l’endroit exact marqué sur la carte et le GPS comme étant Big Bay hut, se trouve bien un batiment. Mais ce n’est pas Big Bay hut. On se disait bien que c’était trop facile. Dans le doute, nous continuons, et presque 400 mètres plus loin, nous trouvons la hut.
Assez grande, confortable, avec la lecture habituelle: Hunting magazine, Top Gear, ainsi qu’une petite étagère avec de vieux livres jaunis. Une vraie maison de vacances. Après le lunch, nous nous laissons aller à une petite sieste, avant de se faire envahir par un couple d’américains, ainsi qu’un Canadien et son fils. Ils font du packrafting, comme le couple rencontré à Olivine Hut. Après que l’américain ait failli mettre le feu à la hut en serrant mal la bouteille de son réchaud à essence, je vais me balader sur la plage. Au pieds du panneau, une vertèbre de baleine rappelle l’histoire du pays et ce que contient son océan.
Aujourd’hui, c’était détente. Demain, nous rejoignons Martin’s Bay en passant par la plage, à marée basse. A partir de là, nous attaquerons le Demon Trail!
Presque… Mais toujours aussi beau !