Le temps des mouillés

Ce matin, à la première heure (c’est à dire 9h), je suis allé voir si mon compte en banque néozélandais était toujours ouvert. à 9h donc, j’entre dans la banque. Mon compte est toujours ouvert, il reste 9nzd dessus. L’adresse liée au compte est celle de Kerikeri. Qu’à celà ne tienne, quand je serai à Blenheim je ferai une mise à jour, parce qu’il faut une pièce justificative pour changer d’adresse. Alors autant laisser celle périmée depuis 7 ans. 9h04: je sors ma liasse de billets. 9h05: c’est converti et crédité sur mon compte. 9h06: je saisi le code pin que je choisis pour ma carte de débit. 9h07: je ressors de la banque.

Désormais en possession d’un tas de dollars (que je peux intégralement retiré au distributeur de billet si l’envie m’en chante, le plafond de retrait étant à 4000nzd), je me met en quête d’une voiture. Je fais le tour des backpackers, où les voyageurs en partance revendent leurs carrosses. J’en avise quelques-unes dans le budget prévu, j’envoie quelques texto, et fixe deux rdv pour l’aprem. N’ayant pas trop envie de me casser la tête, ce seront les seules voitures que j’essaierai, la première me convenant. La transaction aura lieu lundi, puisque j’ai bêtement oublié de prendre le papier qui va bien à la poste ce matin. Bref, me voici l’heureux propriétaire en puissance d’une toyota corona, essence, 285 000km. Pas une première jeunesse, mais ça tiendra bien jusqu’à ce que je la revende dans 3 mois.

Il est maintenant 15h, j’ai des sous et presque une voiture. La même opération m’avait pris 2 semaines en angleterre. Ducoup, comme il reste du temps et qu’il faut lutter un peu contre le décalage horaire, pour ne pas m’endormir, j’envisage un petit tour à pieds au Mont Eden, LE point de vue d’Auckland. Il fait beau, je me lance donc léger, avec un sac plein de bazar photographique, dans ma petite balade de 3,5km. Mais j’avais oublié le proverbe concernant les montagnes et autres collines en Nouvelle Zélande: « si tu ne vois pas la montagne, c’est qu’il pleut. Si tu la vois, c’est qu’il va pleuvoir »


Après le premier kilomètre, c’est encore très acceptable, je ne me méfie pas. Le ciel bleu est parsemé de petits nuages, il fait presque 30°c, tout va bien. Arrivé au pied du volcan, c’est déjà plus la ême histoire. Il fait méchamment gris. Arrivé presque en haut, je fais une halte au premier panorama. Quelques gouttes se profilent.

Au sommet, il fait encore sec. Mais même pas le temps de sortir l’appreil, et des trombes d’eau s’abattent sur moi, ainsi que sur le groupe de japonais qui se trouvaient là, avec force bourrasques de vent; Les gouttes filent à l’horizontal, les japonais opèrent un replis stratégique sur leur bus, et moi je vais me planquer derrière le mini muret qui m’arrive aux genoux. Il y a tellement de vent que ça suffit à me protéger. Je me dis que c’es passager, et que ça suffira à m’abriter durant l’averse, que je puisse au moins faire une photo! Au bout de 10 minutes, au cour desquelles je vois arriver un kiwi arriver en courant, marquer un essai avec son ballon de rugby sur la table d’orientation et repartir comme il était venu (non, j’ai rien bu pourtant), il faut se rendre à l’évidence: ce n’est pas passager. Je prends donc le chemin du retour.

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Photo prise lors d’une accalmie, l’appareil protégé par le chapeau, mais manifestement, c’était pas encore tout à fait sec…

Et puis mouillé pour mouillé, je rentre à pieds jusqu’à mon backpacker, 3,5km dans l’autre sens.

Demain, je serai bien allé faire un tour sur Waiheke Island, mais ils annoncent le même temps. Je vais peut-être me rabattre sur les musés…

 

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1 Response

  1. Anonyme dit :

    Ici aussi c,est le déluge.Merci pour ce bon moment passé avec toi à des milliers de km.On t’embrase.

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