Le mont Taranaki… 2500 mètres de volcan, seul au milieu de la plaine. Un parc national tracé au compas autour de lui, et des flancs dépassant les 45°. L’ascension démarre au visitor center, à 950m d’altitude; Autant dire qu’il en reste tout de même 1600 à monter. Les 500 premiers mètres, jusqu’au refuge privé de Tahurangi, est assez tranquille. Une piste forestière au milieu de la forêt monte tranquillement sur 3km. Ce qui veut dire qu’il en reste 2 pour faire les presques 1100m de dénivelé restant. Hum.
Et en effet, c’est là que ça se corse. La piste forestière devient un petit sentier, parsemé de gros blocs de pierre. Jusque là tout va bien. Des poteaux équipés de panneaux reflecteurs permettent de se guider, même dans la nuit. Bref, tout va bien jusqu’au début des escaliers.
Là, on commence à souffler. Staurway to heaven, le volcan nous impose sa masse, quand il ne se cache pas dans les nuages. Mais en fait, les escaliers c’est peace and love par rapport à ce qui arrive ensuite: vos vous souvenez des petits graviers du mont Doom? Et bien les mêmes, mais en plus petits et sur un sol dur, pour renforcer l’aspect roulement à billes. Et cette fois, pas de coulée de lave pour se tirer d’affaire. 350m de dénivelé dans ce cauchemar.
Puis arrive une partie plus stable, composée essentiellement de lave. Plus stable, mais plus raide aussi. Le degré de la pente est exponentiel, et le sentier s’apparente plus à de l’escalade qu’à de la randonnée. Du 3a certes, mais du 3 quand même.
Enfin, c’est le cratère. Avec de la vraie neige dedans! Yahou!
Oui, mais ce n’est pas le haut. Il faut encore enquillé 50m de dénivelé dans les blocs de pierres et la pouzzolane glissante avant d’arriver au top; Et quel top! Une vue à 360° sur l’ensemble de la région, de l’océan jusqu’au Mordor. Impressionant.
Mais le plus drôle, dans tout ça, c’est la descente. Ici, pas question de redescendre en skiant dans les gravillons comme sur le mont Ngauruhoe. Il faut d’abord tout désescalader, puis essayer de rester debout et entier sur les roulements à billes, avant de s’exploser les cuisses dans les escaliers. Presque autant de temps pour descendre que pour monter, un vrai bonheur. Couvert de poussière, il est temps de redescendre jusqu’au visitor center, et on en oublie presque les 500m de denivelé à redescendre jusqu’au là tellement ça parait facile. A la fin de la journée, on ne pense plus qu’au spectacle du sommet, et c’est reparti pour de nouvelles aventures!