Aujourd’hui, bien que Waiheke Island et ses dégustations m’eut permis une belle entrée en matière pour les vendanges prochaines, et que le soleil matinal me criait de sortir les chaussures de rando, je décidai d’écouter la météo et de faire une sortie musée. Grand bien m’en pris, la météo s’étant déjà sérieusement gâtée pendant le trajet en bus.
Le musée s’appelle l' »Auckland War Museum ». Il ressemble à la maison blanche, et comme son nom ne l’indique pas, regroupe plusieurs sections, dont une seule consacrée aux différentes guerres néozélandaises.
Au rez de chaussez tout d’abord, une section consacrée, évidemment, aux maoris, et à leur culture. Sculptures, objets d’arts, histoire du débarquement des ancêtres il y a seulement 800 ans… Egalement les objets de guerre, l’occasion de se rappeler qu’avant le dbarquement des européens, il était de coutume de se mettre sur la tronche à grands coups de battes de spatules en jade, idéales pour faire gicler la cervelle (on passe d’ailleurs sous silence que les guerriers avaient tendance à la manger pour absorber la force de l’adversaire, mais ça c’est plutôt le capitaine Cook qui en parle).
Autre chose intéressante: avant l’arrivée des européens, pas de fer, mais pas non plus de mammifères terrestres, le plus gros étant en fait une micro chauve-souris. Pas facile de se faire un manteau en fourrure donc. Ducoup, on fait avec les moyens du bord: en plante vertes, d’abord, mais plus amusant, en plume, de kiwi de préférence.
Ca tombe bien, c’est déjà plein de couleurs! Et pour les motifs? Un oiseau blanc, un oiseau noir, un oiseau blanc, un oiseau noir…
Et puis comme ça, en passant une porte, on se retrouve dans une collection de jouets pour enfants… Car le musée abrite la double compétence de présenter l’histoire de l’île et de sa culture, mais également, comme n’importe quelle musée, l’Histoire au cours des siècles et du monde. Alors une collection de jouets pour enfants, pourquoi pas?
Un peu plus loin, ce sont des meubles du siècle dernier, l’occasion de rappeler que si l’île est une colonie anglaise, elle développe très vite son propre style et sa propre identité.
Sa propre identité et ses propres inventeurs, avec quelques pièces présentées dans la section consacrée aux instruments de musiques à travers les ages.
Le premier étage est consacré à la Nature, et toute une section est orientée vers le jeune public. Et pour que les enfats facent de beaux rêves, nous commençons par un mur entier de monstruosités baignant dans le formol, avec des petites étiquettes à retourner pour deviner ce que c’est. On s’amuse!
Un peu plus loin, on dessine des poissons sous l’oeil avisé d’Albert le squelette.
Simba n’est pas loin, et rêve enroulé comme le tapis qu’il est devenu à sa savane perdue.
Heureusement, Lulu le zébu est là pour lui tenir compagnie! Quand on voit qu’on remplace les squelettes de nos lycées pour des versions en plastique pour ne pas heurter la sensibilité des étudiants…
Un peu plus loin, une section plus sérieuse mais non moins empaillée nous présente faune et flore de la Nouvelle Zélande.
Et c’est ainsi que l’on se retrouve quelques milliers d’années plus tôt face à un moa, un poulet géant de 3 mètres, seul oiseau connu à ne pas avoir d’aile dutout, même pas un petit ersatz. Only in New Zealand mate…
Il y a aussi quelques collections spéciales, comme des céramiques chinoises, ou des collections antiques.
Un petit bonus, avec une aile consacrée aux volcans. Alors certe, les volcans, ça ne rentre pas très bien dans un musée, mais si la Nouvelle Zélande est bien un morceau d’Australie détaché, il serait sous l’eau si les volcans n’avaient pas rehaussé tout ça. Je devrai aller jeter un oeil de plus près la semaine prochaine, mais en attendant, je suis allé faire un tour dans le « simulateur d’éruption ».
Le dernier étage est consacré aux guerres de la Nouvelle Zélande. La première, est interne, entre maoris et anglais. Les deux camps présentent leurs vue du conflit et de certains événements clefs. L’occasion de se rappeler que certains ont vu les tranchés en France…
Au détour d’un couloir, un canon interroge: il est français. Et même mieux, c’est un canon napoléonien! Alors, est-il là comme pièce de collection, au même titre que le missile V1 suspendu dans l’escalier? En fait, non. Lors de la bataille de Waterloo, il a été saisi par les anglais. Un marchand qui passait par là en arma son navire. Lequel s’échoua vers la Nouvelle Zélande, et la Marine le récupère sur un de ses bateau. Resistant le canon!
Le musé est assez grand, et contient également de grandes sections de librairies; il doit être assez intéressant d’y venir régulièrement, et de redécouvrir toutes les pièces présentées et très bien documentées.
L’entrée n’est pas donnée, mais ça valait le coup! En sortant, je constate (la queue, mais là n’est pas le sujet) qu’il pleut. Aucun regret pour Waiheke, ce sera pour le retour!